Comment fonctionne le surbooking ?

A quoi sert le surbooking, comment est-ce que cela fonctionne mathématiquement ?
avion surbooking

Aujourd’hui, voici un article sur le surbooking. Revenons sur son fonctionnement.

Prérequis et chapitre auquel se rattacher

Qu’est-ce que le surbooking ?

Le surbooking est une pratique commerciale courante dans le secteur du transport aérien. Il s’agit de la vente d’un nombre de places supérieur au nombre de sièges disponibles dans l’avion. Cette pratique est possible grâce à la réglementation qui permet aux compagnies aériennes de surcharger les avions de 10 %.

Le surbooking est une stratégie commerciale qui permet aux compagnies aériennes de maximiser leur profits. En effet, en surbookant les vols, elles s’assurent que tous les sièges seront occupés et que leur avion sera plein à chaque décollage. C’est une pratique courante et légale dans le transport aérien.

Les passagers sont souvent mis au courant du surbooking lorsqu’ils tentent d’embarquer et que le vol est complet. Les compagnies aériennes doivent alors trouver des volontaires pour renoncer à leur siège en échange d’une compensation financière ou d’un billet pour un autre vol.

Si vous êtes concerné par le surbooking, il est important de connaître vos droits. Les compagnies aériennes doivent informer les passagers de leurs droits en cas de surbooking. Selon la réglementation européenne, les passagers ont droit à une compensation financière allant jusqu’à 600 euros en fonction de la distance du vol si les compagnies aériennes ne parviennent pas à trouver des volontaires pour renoncer à leur siège.

Cette pratique peut cependant entraîner des désagréments pour les passagers, notamment lorsque des vols sont annulés ou des retards importants sont enregistrés. Dans ces cas-là, les passagers peuvent se retrouver sans solution de rechange et doivent parfois accepter un vol moins avantageux ou payer des frais supplémentaires.

Le surbooking est donc une pratique commerciale risquée qui peut entraîner des désagréments pour les voyageurs. Les compagnies aériennes doivent donc gérer cette stratégie avec prudence et veiller à ce que les passagers soient informés de tout changement de dernière minute.

Modèle mathématique simplifié du surbooking

Imaginons qu’une compagnie vende 102 billets sur un vol qui ne peut contenir que 100 passagers. De plus, admettons que la probabilité que chaque passager se présente à l’embarquement est de 95 %. Le nombre de passagers qui se présente suit alors une loi binomiale B(102, 0.95). On a alors comme probabilité que les 102 passagers se présentent :

0,95^{102} \approx 0,53 \%

La probabilité que 101 passagers se présentent est de

102 \times 0,05  \times 0,95^{101}\approx 2,86 \% 

On obtient alors un risque de devoir refuser une personne d’environ 3,4 %. Cela se tente, non ? Est-ce que cela vaut le coup ? Calculons l’espérance de perte : Si une personne doit être dédommagée, on la rembourse de 800 euros. Le prix d’un billet est de 200 euros. On gagne donc 102 x 200 = 20 400 euros. Si 102 personnes se présentent : le gain est de 20 400 – 2 x 800 = 18 800 euros. Si 101 personnes se présentent, le gain est de 20 400 – 800 = 19 600 euros. Et si 100 personnes ou moins se présentent, le gain est de 20 400 euros. On a donc comme espérance :

18800 \times \dfrac{0,53}{100} + 19600 \times \dfrac{ 2,86}{100}+ 20400 \times \dfrac{96,6}{100} = 20 336

Ce qui est mieux que pile remplir l’avion, le gain serait dans ce cas de 20000 euros. On a donc une différence de 336 euros de gain en moyenne.

Maintenant, le but c’est de tester d’autres valeurs sur le même : 101, 103, 104, … pour trouver la valeur qui maximise le chiffre d’affaires de l’entreprise.

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