Plus de 790 000 élèves ont passé en Mars les évaluations de mi-CP. Quels sont les résultats en mathématiques ?
Quels sont les résultats ?
Par rapport à 2021, les résultats 2022 seraient meilleurs qu’en 2021 selon plusieurs points :
- 84,7 % des enfants réussissent l’épreuve de comparaison de nombres
- 84 % écrivent de manière satisfaisante des nombres entiers
- 73 % maitrisent les additions
- 72,6 % maitrisent les soustractions contre 69 % en 2021
- 60,1 % seulement arrivent à résoudre des problèmes, quasiment le même résultat qu’en 2021.
Seule l’écriture des nombres entiers est en baisse (83,8 % cette année contre 89,1 % en 2021)
Si on regarde du côté du français, c’est pareil, les résultats sont en hausse. Donc finalement 3 critères en hausse, 1 stable et 1 en baisse.
Des résultats en trompe l’oeil ?
Il faut se méfier de ces résultats. Les évaluations de mi-CP ont habituellement lieu en janvier. Annulés à cause de la crise sanitaire et du rebond de l’épidémie à cette période, ils ont été effectués en mars. Les élèves ont donc eu 2 mois pour progrsser, faisant logiquement bondir les résultats. Certains enseignants disent donc que ces résultats sont “faussés” et auraient préféré une année blanche.
Selon Catherine Rolland, enseignante syndiquée au SGEN dans une école de l’agglomération nantaise. Or, la plupart des élèves ont un déclic après Noël, sans d’ailleurs que l’on sache toujours pourquoi. Il y a comme un effet boule de neige dans les classes, avec des élèves encore hésitants le vendredi qui savent lire le lundi suivant ! ». Dans sa classe, 18 élèves sur 23 savent désormais lire. Ils étaient beaucoup moins nombreux en janvier. Même constat chez Guislaine David, du SNUipp-FSU : « Le principe de ces évaluations, c’est que tout le monde les passe au même moment. Là, les résultats ne permettront pas d’avoir une photographie de l’état des connaissances à un instant T ».
Même le ministère le pointe dans son rapport “en raison du décalage des épreuves, les chiffres ne peuvent être comparés d’une année sur l’autre“. Le ministère relève aussi que les écarts entre les enfants scolarisés dans l’enseignement prioritaire et ceux scolarisés dans le public hors enseignement prioritaire « diminuent sensiblement ». Un bon point si ce n’est pas du nivellement par le bas.